SI D'Amour Paris-Bangkok by Thierry Lenezewski

Auteur:Thierry Lenezewski [Thierry Lenezewski]
La langue: eng
Format: epub
Éditeur: Editions Dedicaces
Publié: 2021-01-02T00:00:00+00:00

Chapitre 6

C’est encore mon fameux rayon de lumière pile sur le visage qui me réveille. Je me lève et me dirige vers la salle d’eau pour un brin de toilette. Je me regarde dans le miroir, je me rapproche pour regarder mon regard… rien, rien ne peut laisser supposer que j’ai reçu un tel coup de poing la veille au soir, un coup de poing sentimental. Donc , avec mon masque de bonne humeur, je descends pour le petit déjeuner. Au rez-de-chaussée, Rizuwa me sourit et me demande

- Bonne nuit mon ami ?

-Oui, oui, tu as vu Brigitte ?

- Non, elle est rentrée tardif

-ah, elle était sortie ?

- Elle va souvent aider une amie dans un bar. »

Je me demande s’il connaît la nature exacte du travail que fait Brigitte le soir dans le quartier de Pat Pong… Peu importe, j’avale mon petit déjeuner et pense à la journée qui m’attend. J’ai promis une remise en état ultra rapide à Rizuwa et il faut que je tienne mes promesses.

Heureusement, dès le début de la mâtinée , les chambres se vident assez vite. Les touristes , jeunes pour la plupart, n’aiment pas perdre de temps d’autant que le bruit et la chaleur du matin , ne pousse pas à faire la grasse mâtinée. En général, avant la canicule de l’après midi ; il fait bon se balader et visiter, il fait déjà vingt cinq degrés mais avec l’habitude ça reste acceptable, au bout d’une semaine de ce régime, la chaleur devient une constante avec laquelle on compose facilement.

Je sors et fais quelques pas dans la rue, histoire de retrouver l’agitation habituelle de ce quartier cosmopolite. Parfois , à même le sol, je revois une jeune fille qui fait la vaisselle dans une grosse bassine en plastique, plus loin, une femme sans âge fait déjà griller de le viande en observant son riz en train de cuire dans un faitout en inox. Et toujours les nuées de jeunes Thai qui se rendent à l’école en uniforme, en riant bruyamment. Tout ceci ne peut pas vous rendre triste dès le matin.

Je m’installe à une table sur le trottoir d’en face, dans un coin sympa, et commande le deuxième thé de la mâtinée, second d’une longue série puisqu’il est si agréable de boire ces thés parfumés comme « nulle part ailleurs, » dirait un présentateur télé de Canal Plus, chaîne payante, super à la mode à Paris.

Et comme un fait exprès, qui vois-je sur le trottoir d’en face, se diriger vers l’hôtel, Brigitte, vêtue des mêmes vêtements que la veille au soir dans le bar de nuit. J’ouvre le bouche pour l’appeler, mais reste sans voix. A quoi bon lui faire dire ce que je sais déjà ? Elle est toujours aussi belle, mais je remarque des cernes sous les yeux et le pas semble plus lourd. Qui pourrait imaginer en voyant cette jeune fille gracieuse, que la nuit dernière , elle vendait ses charmes pour quelque bath ? Me reviennent à cet instant

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